Ancien événement

13/01/2024 00:00 au 15/05/2024Rendez-vous en librairies

 

Samedi 13 janvier à 15h00

Rennes -"Les Champs Libres"

Débat avec Jérôme Thélot

 

Vendredi 26 au Dimanche 28 janvier

Nîmes - Festival de la Biographie

 

Samedi 3 février

Bordeaux - Librairie "La Machine à Lire"

Débat avec Patrick Rödel

 

Mercredi 13 février à 14h00

Lycée général international de Saint-Germain-en-Laye

Conférence-débat dans le cadre du stage "Histoire et violence"

 

Mercredi 15 mai à 18h30

Le Havre -"EM Normandie" - 

Conférence-débat : "Violence et vérité

 

 
Dernière modification : 12/01/2024
Lieu : librairies

09/02/2024 au 31/05/2024La violence , thème de culture générale de philosophie des prépa HEC, ECG

"La violence" selon la théorie de René Girard 

 

 

La violence selon la théorie anthropologique de René Girard est d’une autre nature que ces violences au pluriel qui pourrissent la vie et remplissent les journaux. René Girard s’est efforcé de penser la violence essentielle, la « guerre de tous contre tous » une violence telle qu’elle menace la survie de l’humanité ;

 

L’apparition et la prolifération de l’armement nucléaire auxquelles il faudrait ajouter les désordres écologiques liés au changement climatique ont rendu possible sinon pensable cet horizon : l’anéantissement du monde civilisé. René Girard un penseur d’une pertinente actualité.

 

L’intuition qui féconde la pensée de Girard, lecteur des grands textes de la tradition occidentale est celle de la nature mimétique du désir humain. L’imitation est le propre de l’homme, elle en fait un animal grégaire et éducable mais quand elle porte sur des désirs et des conduites d’acquisition, elle engendre des rivalités : elle est la source de toutes les violences. 

 

« L’imitation ne se contente pas de rapprocher les gens ; elle les sépare et le paradoxe est qu’elle peut faire ceci et cela simultanément. »

 

Cette pensée est paradoxale dans son principe : non seulement elle installe la violence dans une relation et non dans une commode agressivité naturelle, mais elle nie que le désir humain puisse se rattacher à un « sujet » ou à un « objet » particulier ; nous désirons ce que d’autres, que nous prenons comme « modèles », possèdent ou désirent eux-mêmes (les « modèles » sont bien évidemment tout autant incapables de désirer spontanément et tout le monde imite tout le monde.) Ainsi, l’hypermimétisme des hommes les a précipités dans des rapports de violence dont font état tous les mythes de la planète.

 

La question que se pose l’anthropologue concerne les conditions de possibilité des cultures : comment les hommes ont-ils pu survivre à leurs rivalités mimétiques ?

 

« Chaque fois que la violence surgit en un point quelconque d’une communauté, elle tend à s’étendre et à gagner l’ensemble du corps social. »

 

Autrement dit : comment la violence des hommes, qui n’a pas de « fin » aux deux sens du terme, a-t-elle pu être canalisée, voire utilisée, de manière à rendre possible une histoire de l’humanité ? Girard répond à cette question par l’hypothèse du « mécanisme victimaire ».

 

C’est un instrument de sélection naturelle : les premiers hommes ont pu se débarrasser de leur violence en métamorphosant à leur insu la « violence de tous contre tous » en « violence de tous contre un ». La violence est devenue économique par le rituel du sacrifice, qui consiste à répéter le meurtre fondateur : « il vaut mieux qu’un seul homme meure plutôt que la communauté tout entière », dit le grand prêtre Caïphe lors de la condamnation de Jésus. Or, le christianisme, en révélant l’innocence des victimes a privé la violence humaine de ses béquilles sacrificielles.

 

La violence est toujours plus ou moins canalisée, le monde moderne a le souci des victimesce dont témoigne l’invention des « droits de l’homme » mais on trouve toujours des « boucs émissaires » et si l’on en juge par les génocides modernes, la violence est de moins en moins économique. Les agresseurs se posent en « victimes » ou en défenseurs des victimes, « on tue pour ne pas savoir qu’on tue ». 

 

« Le souci des victimes est devenu un enjeu paradoxal des rivalités mimétiques, des surenchères concurrentielles. »

 

L’interrogation sur les origines rejoint l’angoisse des hommes d’aujourd’hui qui se sentent menacés par la « montée aux extrêmes » d’une violence dont la puissance létale a été infiniment accrue par la technologie. Comprendre quels sont les moteurs de la violence, quels sont ses prestiges mais aussi ses freins, pourquoi les anciennes recettes ne fonctionnent plus (la guerre n’est plus une institution chargée d’épargner les civils, par exemple) pourquoi le souci moderne des « victimes » est à la fois un immense progrès moral et un encouragement à les multiplier, c’est prendre la question de la violence à bras-le-corps. 

 

Cette question ne concerne pas seulement les Etats et les sociétés mais aussi les individus. Nous ne nous sentons jamais agresseurs, mais toujours agressés : Renoncer à la spirale infernale de la violence, c’est être capable de se reconnaître soi-même comme persécuteur et non perpétuelle victime. 

 

La pensée de René Girard propose une lecture du phénomène de la violence qui nous aide à comprendre notre histoire et peut donc avoir un impact sur notre avenir.

 

 

 

A lire : La Violence et le Sacré (1972, paru en Poche).

Pour des précisions sur l’ensemble de l’œuvre et des vidéos instructives, voir le site de l’ARM (notamment les vidéos animées « René Girard en 2mn » ) et l'ouvrage  « René Girard »dans la collection Que sais-je.

 

 

> Document en PDF

 

 

 

Pour étudiants pressés :

  

Capture d’écran 2022-11-25 à 11.41.07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Dernière modification : 05/04/2024

Anciens événements

07/03/2024 20:00La justice en question : les conséquences de la révélation des structures violentes du monde.

La justice en question :

Les conséquences de la révélation des structures violentes du monde. 

 

"La question de l’inceste qui a émergé depuis peu dévoile un monde cauchemardesque, résumé par un chiffre : 10% des adultes ont été victimes d’abus sexuels pendant leur enfance. En France, cela représente trois millions de victimes, pour la plupart invisibles. S’il y a des incestés, il y a des incesteurs. L’anthropologue Dorothée Dussy pose implicitement la question d’une réponse pénale adaptée : allons-nous mettre en prison 10% de la population ? Que faire des « complices », celles et ceux qui savaient et ont laissé faire ? La crise de la révélation prédite par René Girard entre dans sa phase explosive et ébranle, entre autres conséquences, jusqu’aux fondations de la justice. Elle nous oblige à une remise en question fondamentale qui dépasse largement le cadre de la loi."

Hervé van Baren

 

 

 

 

 

 

Hervé van Baren compte parmi les contributeurs du blog émissaire de l'ARM. Ingénieur, il a fait sa carrière dans l’aéronautique avant de découvrir il y a une douzaine d’années la non-violence active et l’œuvre de René Girard. Passionné par l’exégèse biblique anthropologique, il est actif dans le milieu associatif en Belgique. 

Hervé van Baren propose actuellement un cycle de conférences "Bible et violence", qui s'appuient sur la pensée de René Girard, pour donner sens à la violence dans la Bible..

 

 

 

 

 
Dernière modification : 14/03/2024

07/03/2024 18:30AG ARM 2024

 

Convocation à l’Assemblée Générale

du jeudi 7 mars 2024 à 18h30

 

au Forum 104, 104 rue de Vaugirard 75006 Paris

en distanciel et présentiel 

 

suivie à 20h

par la conférence de Hervé von Baren :

« La justice en question : 

les conséquences de la révélation des structures violentes du monde. »

 

 

Procès verbal en pièce jointe

 

 

 

L’an deux mille vingt quatre, le 7 mars à 18h30 à Paris au FORUM 104, 104 rue de Vaugirard, en présentiel et en distanciel, par zoom, les membres de l’« Association Recherches Mimétiques » (ARM), association de type « loi 1901 », déclarée le 22 décembre 2005 et enregistrée sous le numéro 0783012667 au Journal Officiel du 21 janvier 2006, sont convoqués en Assemblée Générale par le conseil de direction (selon les dispositions de l’article 16-2 des statuts).

 

 

Il est établi une feuille de présence électronique, certifiée sincère et véritable par les membres de l’Assemblée, elle permet de constater que conformément à l’article 15-3 des statuts, un nombre suffisant de membres à jour de leur cotisation sont présents ou représentés et qu’en conséquence, l’Assemblée générale est valablement constituée.

 

 

ORDRE DU JOUR DE L'AG 2024 

 

 

  • Présentation et approbation du rapport d’activités 2023, du rapport moral, et des projets 2024 ;
  • Renouvellement du Bureau ;
  • Présentation et approbation des comptes ;
  • Quitus donné à la gérance. 

 

 

I/ Rapport d’activités de l’exercice de l’année 2023

 

Conférences et colloque 2023

 

Vendredi 17 mars à Paris, au Forum 104

Conférence de Jean-Pierre Dupuy "La guerre nucléaire qui vient"

 

Colloque COV&R PARIS

Du mercredi 14 au samedi 17 juin 2023

L’ARM a organisé le colloque COV&R 2023 à Paris, en partenariat avec l’Institut Catholique de Paris, qui a rassemblé plus de 200 personnes.

 

Outre l’invité d’honneur (Thomas Pavel) et les membres de l’ARM, qui ont donné des communications en séances parallèles (Hervé van Baren, Jean-Marc Bourdin, Jean Duchesne, Bernard Perret, Jean-Louis Salasc, Daniel Lance, David Porchon, Helène Cristini, Luc-Laurent Salvador, Paul Gifford, René Ducharme, Benoît Cérézuelle, Arnaud Billon et Anaëlle Martin, Agustin Moreno-Fernandez), ont parlé en séances pléniaires les personnes suivantes, membres de l’ARM ou de COV&R :

 

James Alison, Théologien 

Mark R. Anspach, Anthropologue (Institut Marcel Mauss) 

Marinela Blaj, Anthropologue (University of Alexandru Ioan Cuza)

Elisabetta Brighi, Maître de conférences en relations internationales (University of Westminster)

Barbara Carnevali, Philosophe (École des Hautes Études en Sciences Sociales - EHESS)

Benoît Chantre, Éditeur et président de l’ARM 

Vincent Delecroix, Philosophe et romancier (École Pratique des Hautes Etudes)

Chantal Delsol, Philosophe, membre de l’Institut de France (Académie des sciences morales et politiques)

Paul Dumouchel, Philosophe (Ritsumeikan University / Université du Québec) et vice-président de l'ARM)

Jean-Pierre Dupuy, Philosophe (Stanford University) et président du Conseil scientifique de l’ARM

Sandor Goodhart, Professeur d'anglais et d'études juives (Purdue University) 

Simon De Keukelaere, Prêtre et théologien

Trevor Cribben Merrill, Professeur de littérature française et romancier (California Institute of Technology / Imitatio)

Christine Orsini, Philosophe et vice-présidente de l'ARM

Jean-Michel Oughourlian, Psychiatre et essayiste

Wolfgang Palaver, Philosophe et théologien (Université d’Innsbruck)

Martha Reineke, Philosophe (University of Northern Iowa / COV&R)

Camille Riquier, Philosophe et doyen de la Faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris

Peter Thiel, Entrepreneur et financier

Andreas Wilmes, Philosophe et directeur du « Philosophical Journal of Conflict and Violence » (PJCV)

Frédéric Worms, Philosophe et directeur de l’Ecole Normale Supérieure de la Rue d’Ulm.

 

Les actes du colloque font actuellement l’objet d’un projet de publication. 

 

 

 

Films

 

À l’occasion du COV&R 2023 à Paris, trois épisodes de la série des films animés « La théorie mimétique de René Girard en 2mn » commandée par l’ARM à Héloïse Petel, a été traduit en anglais.

 

 

 

 

 

La biographie de René Girard aux Éditions Grasset.

 

Cette année 2023 a vu la parution, de la biographie intellectuelle de René Girard. Ce livre, dont le projet a été inauguré avec la collaboration de René Girard lui-même, n’aurait pas pu se concrétiser sans le soutien de sa famille d’abord, de ses amis et collègues ensuite, avec qui nous avons monté de nombreux séminaires et colloques, entre autres dans cette perspective. Que tous soient ici remerciés. Rien n’aurait pu se faire, non plus, sans le soutien de la fondation Imitatio, créée en 2008, qui nous a permis de réaliser le travail intellectuel, mémoriel et archivistique organisé en lien avec la BnF. 

 

Nous sommes très reconnaissants envers ces deux institutions, ainsi qu’envers celles qui ont accueilli nos travaux depuis 2005, mais aussi envers celles et ceux qui nous ont aidés par leur soutien à l’association, leurs témoignages, les archives confiées et les réflexions que nous avons menées ensemble. 

 

Conférences en librairies et centres culturels

 

À l'occasion de la parution de la biographie de René Girard aux éditions Grasset,, l’ARM a organisé avec la librairie Millepages de Vincennes une rencontre avec Benoît Chantre qui a rassemblé près de 250 personnes. Henri-Claude de Bettignies, administrateur et donateur de l’ARM, a rassemblé près de 400 personnes à l’INSEAD le 16 novembre 2023, pour une conférence de Benoît Chantre, en présence de Christine Orsini. 

 

Une tournée des librairies et centres culturels est organisée les prochains mois. La plupart des enregistrements de ces événements sont mis en ligne.

 

Jeudi 27 septembre 2023, Vincennes - Librairie Millepages

« René Girard est un penseur apocalyptique »

Enregistrement de la conférence de Benoît Chantre à Vincennes

 

16 novembre 2023, Fontainebleau - INSEAD

« Comprendre la violence avec René Girard : comment briser les barrières de l’individualisme ? »

Enregistrement de la conférence à l'INSEAD de Benoît Chantre

 

Mercredi 20 décembre 2023, Toulouse - Librairie Ombres blanches

Débat avec Jean-Louis Salasc

Enregistrement de la soirée

 

21 novembre 2023, Université de Genève

 « René Girard, de la théorie littéraire à l’anthropologie »

Conférence-débat avec Nathalie Piégay

 

 

Les archives de René Girard à la BnF

 

Dès la création de l’ARM en 2005, nous visions la création d’un fonds d’archives et nous avons engagé avec la Bibliothèque nationale de France, grâce à Bruno Racine, puis à Laurence Engel qui lui a succédé, un partenariat durable : le fonds René Girard, constitué de nombreux manuscrits et de correspondances inventoriés et conservés par Charles-Éloi Vial, est ouvert désormais aux chercheurs. 

 

En novembre 2023, Benoît Chantre a remis à la BnF les archives qui lui avaient été données par René Girard lui-même et celles qui lui ont été confiées ensuite par son épouse et nombre de ses proches. Les services de la BnF ont commencé à les numériser, comme ils l’ont fait pour le fonds déjà disponible. Plusieurs chercheurs vont bientôt prendre contact avec Charles-Éloi Vial, conservateur du Fonds Girard.

 

 

 

Le Blog émissaire

 

53 articles ont été publiés, de janvier à décembre 2023, avec 416 abonnés, 12 578 lecteurs, encore en progression par rapport à l’année dernière. 

 

 

II/ Rapport moral pour l’exercice 2023

  • Bureau
    • Président : Benoît Chantre
    • Vice-présidente : Christine Orsini 
    • Vice-président : Paul Dumouchel
    • Trésorier : Emmanuel Portier 
    • Secrétaire générale : Christine Orsini

 

  • Conseil d’administration :
    • Henri-Claude de Bettignies 
    • Jean-Marc Bourdin 
    • Benoît Chantre 
    • Philippe Herzog 
    • Jean-Paul Kornobis 
    • Christine Orsini
    • Pascal Perrineau
    • Emmanuel Portier 
    • Jean-Louis Salasc 

 

  • Conseil scientifique :
    • Directeur : Jean-Pierre Dupuy 
    • Paul Dumouchel 
    • Guillaume Fau
    • Bernard Perret
    • Olivier Rey 
    • Camille Riquier 
    • Lucien Scubla 

 

 

IV/ Perspectives 2024

 

Les activités 2024 de l’ARM auront plusieurs axes :

 

Gestion courante de l’association

 

Faire vivre le site de l’ARM et lui donner de la visibilité sur internet. Le site est de plus en plus visité (plus de 15 000 visites par mois). C’est une banque de données pour les chercheurs francophones. 

 

Faire vivre le « Blog émissaire » qui publie un article par semaine sur l'actualité politique, artistique ou philosophique analysée avec les concepts de René Girard.

 

Repérer de nouveaux chercheurs ou contributeurs pour l’ARM. Les conférences données par Benoît Chantre, à l’occasion de la promotion de sa biographie de René Girard, ont été l’occasion de rencontres fructueuses et de nouvelles adhésions à l’ARM. 

 

La chaîne Youtube de l’ARM (155 vidéos). 

 

 

 

Conférences, rencontres et séminaires

 

Après le partenariat monté avec l’Institut catholique de Paris en 2023, pour l’organisation du colloque COV&R, nous allons maintenir des liens avec de grandes institutions, en particulier la BnF, l’ENS et le Musée du Quai Branly.

 

C’est dans ce cadre que la BnF nous propose un événement annuel dans l’un de ses amphithéâtres. Nous attendons la date que nous proposera bientôt sa présidente Laurence Engel pour 2024. 

 

Nous envisageons de monter un événement à l’occasion de la sortie, aux éditions Grasset, du premier essai de René Girard, Naïveté du rire, rédigé en 1954-1955, et resté inédit à ce jour. 

 

D’autres rencontres sont prévues : le 2 avril, les « Mardis de l’OFC » (Amphithéâtre de la Conférence des évêques de France - 58, avenue de Breteuil, 75007 Paris, 18h00) avec la participation de Bernard Perret, membre du Conseil scientifique de l’ARM, sur le thème « Discrédit du politique et emballement de la violence dans la société française » ; le 15 mai, les « Mercredis de la culture » (EM Normandie, 21 quai Frissard, Le Havre, 18h30), conférence de Benoît Chantre, « René Girard, violence et vérité ») ; le 28 mai, Musée du Quai Branly (Salon de lecture Jacques Kerchache, 17h00), « René Girard dans l’histoire de la littérature et de l’anthropologie » (débat autour de la biographie de René Girard, en présence de Benoît Chantre, Frédéric Keck et Rémi Labrusse).

 

Au dernier trimestre, nous organisons à Toulouse, sous la direction de Jean-François Gardeil et Jean-Louis Salasc, une journée sur le thème « Eucharistie et Art » (renseignements à venir).

 

Nous continuerons, par ailleurs, notre activité de conférences en ligne réalisées par des membres de l’ARM. N’hésitez pas à nous faire des propositions sur les sujets ou les livres qui vous tiennent à cœur. Nous sommes aussi régulièrement contactés par des associations (éducation, non-violence…) pour participer à leurs colloques ou à leurs séminaires.

 

 

Conférences autour de la biographie de René Girard

 

Samedi 13 janvier 2024, Rennes – « Les Champs Libres »

Débat avec Jérôme Thélot

Enregistrement du débat

 

Vendredi 26 - Dimanche 28 janvier

Nîmes - Festival de la Biographie

 

Samedi 3 février 2024, Bordeaux - Librairie « La Machine à Lire »

Débat avec Patrick Rödel

 

Mercredi 13 février 2024, Lycée général international de Saint-Germain-en-Laye

Conférence-débat dans le cadre du stage de formation « Histoire et violence »

 

 

Publications

 

Les éditions Grasset, ont mis beaucoup de soins à rééditer, en 2022 et 2023, Achever Clausewitz et La Conversion de l’art, en même temps qu’elles préparaient, avec une attention particulière, l’édition et la sortie de sa biographie intellectuelle.

 

Nous continuons maintenant avec eux le chantier des œuvres complètes en publiant, dès la rentrée 2024, le premier essai de René Girard, écrit en 1955, totalement inédit à ce jour et fondamental à la compréhension de son œuvre. Plusieurs autres volumes sont également en préparation, tant de textes inédits que de correspondances, qui vont contribuer à renouveler la connaissance et la compréhension de l’œuvre. 

 

 

 

 

V/ Rapport financier sur l’exercice 2023 

 

Le rapport financier effectif pour l’année 2023, fait par le trésorier, tient compte d’un partenariat avec IMITATIO (fondation américaine) afin de soutenir le fonctionnement de l’association.

 

Les frais concernent l’organisation de manifestations et une présence sur internet par les sites, blog et réseaux sociaux. 

 

Les cotisations 2023 de 80 adhérents s’élèvent à 5 533 euros. Le budget s’élève à 144 228 euros, deux fois supérieur aux exercices antérieurs. Cela s’explique par l’organisation du colloque COV&R et autres événements du centenaire.  L’exercice 2023 est légèrement déficitaire (5 927 euros). 

 

 

V /Vote des résolutions

Résolution 1

Approbation du rapport d'activité, 

 

Résolution 2

Approbation du rapport moral 

 

Résolution 3

Approbation du rapport financier 

 

Résolution 4

Quitus donné à la gérance pour l'exercice passé.

 

 

 
Dernière modification : 14/03/2024

09/02/2024 au 31/05/2024La violence , thème de culture générale de philosophie des prépa HEC, ECG

"La violence" selon la théorie de René Girard 

 

 

La violence selon la théorie anthropologique de René Girard est d’une autre nature que ces violences au pluriel qui pourrissent la vie et remplissent les journaux. René Girard s’est efforcé de penser la violence essentielle, la « guerre de tous contre tous » une violence telle qu’elle menace la survie de l’humanité ;

 

L’apparition et la prolifération de l’armement nucléaire auxquelles il faudrait ajouter les désordres écologiques liés au changement climatique ont rendu possible sinon pensable cet horizon : l’anéantissement du monde civilisé. René Girard un penseur d’une pertinente actualité.

 

L’intuition qui féconde la pensée de Girard, lecteur des grands textes de la tradition occidentale est celle de la nature mimétique du désir humain. L’imitation est le propre de l’homme, elle en fait un animal grégaire et éducable mais quand elle porte sur des désirs et des conduites d’acquisition, elle engendre des rivalités : elle est la source de toutes les violences. 

 

« L’imitation ne se contente pas de rapprocher les gens ; elle les sépare et le paradoxe est qu’elle peut faire ceci et cela simultanément. »

 

Cette pensée est paradoxale dans son principe : non seulement elle installe la violence dans une relation et non dans une commode agressivité naturelle, mais elle nie que le désir humain puisse se rattacher à un « sujet » ou à un « objet » particulier ; nous désirons ce que d’autres, que nous prenons comme « modèles », possèdent ou désirent eux-mêmes (les « modèles » sont bien évidemment tout autant incapables de désirer spontanément et tout le monde imite tout le monde.) Ainsi, l’hypermimétisme des hommes les a précipités dans des rapports de violence dont font état tous les mythes de la planète.

 

La question que se pose l’anthropologue concerne les conditions de possibilité des cultures : comment les hommes ont-ils pu survivre à leurs rivalités mimétiques ?

 

« Chaque fois que la violence surgit en un point quelconque d’une communauté, elle tend à s’étendre et à gagner l’ensemble du corps social. »

 

Autrement dit : comment la violence des hommes, qui n’a pas de « fin » aux deux sens du terme, a-t-elle pu être canalisée, voire utilisée, de manière à rendre possible une histoire de l’humanité ? Girard répond à cette question par l’hypothèse du « mécanisme victimaire ».

 

C’est un instrument de sélection naturelle : les premiers hommes ont pu se débarrasser de leur violence en métamorphosant à leur insu la « violence de tous contre tous » en « violence de tous contre un ». La violence est devenue économique par le rituel du sacrifice, qui consiste à répéter le meurtre fondateur : « il vaut mieux qu’un seul homme meure plutôt que la communauté tout entière », dit le grand prêtre Caïphe lors de la condamnation de Jésus. Or, le christianisme, en révélant l’innocence des victimes a privé la violence humaine de ses béquilles sacrificielles.

 

La violence est toujours plus ou moins canalisée, le monde moderne a le souci des victimesce dont témoigne l’invention des « droits de l’homme » mais on trouve toujours des « boucs émissaires » et si l’on en juge par les génocides modernes, la violence est de moins en moins économique. Les agresseurs se posent en « victimes » ou en défenseurs des victimes, « on tue pour ne pas savoir qu’on tue ». 

 

« Le souci des victimes est devenu un enjeu paradoxal des rivalités mimétiques, des surenchères concurrentielles. »

 

L’interrogation sur les origines rejoint l’angoisse des hommes d’aujourd’hui qui se sentent menacés par la « montée aux extrêmes » d’une violence dont la puissance létale a été infiniment accrue par la technologie. Comprendre quels sont les moteurs de la violence, quels sont ses prestiges mais aussi ses freins, pourquoi les anciennes recettes ne fonctionnent plus (la guerre n’est plus une institution chargée d’épargner les civils, par exemple) pourquoi le souci moderne des « victimes » est à la fois un immense progrès moral et un encouragement à les multiplier, c’est prendre la question de la violence à bras-le-corps. 

 

Cette question ne concerne pas seulement les Etats et les sociétés mais aussi les individus. Nous ne nous sentons jamais agresseurs, mais toujours agressés : Renoncer à la spirale infernale de la violence, c’est être capable de se reconnaître soi-même comme persécuteur et non perpétuelle victime. 

 

La pensée de René Girard propose une lecture du phénomène de la violence qui nous aide à comprendre notre histoire et peut donc avoir un impact sur notre avenir.

 

 

 

A lire : La Violence et le Sacré (1972, paru en Poche).

Pour des précisions sur l’ensemble de l’œuvre et des vidéos instructives, voir le site de l’ARM (notamment les vidéos animées « René Girard en 2mn » ) et l'ouvrage  « René Girard »dans la collection Que sais-je.

 

 

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Pour étudiants pressés :

  

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Dernière modification : 05/04/2024

13/01/2024 00:00 au 15/05/2024Rendez-vous en librairies

 

Samedi 13 janvier à 15h00

Rennes -"Les Champs Libres"

Débat avec Jérôme Thélot

 

Vendredi 26 au Dimanche 28 janvier

Nîmes - Festival de la Biographie

 

Samedi 3 février

Bordeaux - Librairie "La Machine à Lire"

Débat avec Patrick Rödel

 

Mercredi 13 février à 14h00

Lycée général international de Saint-Germain-en-Laye

Conférence-débat dans le cadre du stage "Histoire et violence"

 

Mercredi 15 mai à 18h30

Le Havre -"EM Normandie" - 

Conférence-débat : "Violence et vérité

 

 
Dernière modification : 12/01/2024

12/01/2024Année 2024 : voeux du Président

Voeux 2024 bis

 

 

 

Chers amis,

 

Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2024, et forme le vœu que, malgré les événements sombres qui s’y profilent, elle nous donne l’occasion de nous revoir et de construire ensemble de nouveaux projets.

 

Car l’année écoulée nous aura permis de retrouver nos habitudes d’avant le confinement. Ainsi le colloque international COV&R, que nous avons pu, grâce à notre ami Camille Riquier, organiser à l'Institut Catholique de Paris, pour célébrer le centenaire de la naissance de René Girard, a réuni en juin plus de deux cents chercheurs venus du monde entier. Certains ont, depuis, engagé des collaborations avec nous. Nous étions également présents aux célébrations organisées en décembre au Collège des Bernardins puis en Avignon, par la famille de René Girard, en présence de ses enfants, de ses petits-enfants, de ses neveux et petits neveux, à l’occasion du transfert de ses cendres dans sa ville natale. Une nouvelle étape dans la célébration de sa mémoire a donc eu lieu. Nous en sommes tous émus et heureux.

 

Nous continuerons néanmoins à célébrer ce centenaire en 2024, puisque le 25 décembre, date de la naissance de René Girard, terminait autant l’année 2023 qu’il inaugurait la suivante !

 

J’ai personnellement eu la joie de retrouver certains d’entre vous à Fontainebleau, Paris, Toulouse ou Vincennes, à l’occasion de la promotion de la biographie que j’ai publiée aux éditions Grasset en septembre. J’espère en retrouver d’autres, dans les semaines et les mois qui vont venir, à Bordeaux, Le Havre, Lyon, Nîmes, Rennes ou Tours. 

 

Cette biographie synthétise de nombreuses recherches menées depuis la création de l’ARM en 2005. Nous pouvons en effet nous réjouir du chemin parcouru. Nous envisagions, avec René Girard, Michel Serres et Jean-Pierre Dupuy, de créer une fondation de recherches mimétiques ; elle est née en Californie trois ans plus tard et nous aura permis de déployer des chantiers importants. Nous visions la création d’un fonds d’archives et nous avons engagé avec la Bibliothèque nationale de France, grâce à Bruno Racine, puis à Laurence Engel qui lui a succédé, un partenariat durable : le fonds René Girard, constitué de tous les manuscrits et de correspondances inventoriés et conservés par Guillaume Fau et Charles-Éloi Vial, est désormais ouvert aux chercheurs. Nous programmions des publications de René Girard lui-même et de ceux qui se réclament de sa pensée. Ces essais ou ces actes de colloques ont paru depuis 2005 aux éditions Carnets Nord, Flammarion, Grasset, Le Pommier, Parole et Silence, et Petra. Nous voulions enfin développer un site internet de référence ; il est de plus en plus visité et utilisé (www.rene-girard.fr). Plusieurs thésards nous ont même confié avoir découvert l’œuvre grâce à cet « outil indispensable ».

 

Les éditions Grasset, maison mère de René Girard, qui m’avaient commandé un livre d’hommage en 2015, ont mis beaucoup de soins à rééditer, en 2022 et 2023, Achever Clausewitz et La Conversion de l’art, en même temps qu’elles préparaient, avec une attention particulière et dont je tiens à les remercier, l’édition et la sortie de sa biographie intellectuelle. Nous continuons maintenant avec eux le chantier des œuvres complètes en publiant, dès la rentrée 2024, le premier essai de René Girard, écrit en 1955, totalement inédit à ce jour et fondamental à la compréhension de son œuvre. Plusieurs autres volumes sont également en préparation, tant de textes inédits que de correspondances, qui vont contribuer à renouveler la connaissance et la compréhension de l’œuvre.

 

Notre partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, et celui que nous avons noué avec l’École normale supérieure grâce à son directeur Frédéric Worms, continueront en 2024. Nous célèbrerons la fin de la constitution du fonds René Girard et reprendrons le chemin de nos séminaires et de nos colloques. N’hésitez pas, comme vous l'avez faits ces dernières années, à nous proposer vous-mêmes des rencontres, afin que nous puissions ou les organiser avec vous ou les relayer sur les réseaux de l’association.

 

Je voudrais enfin témoigner ma reconnaissance à celles et ceux qui nous ont, depuis dix-huit ans, régulièrement aidés par leur soutien, leurs témoignages sur l’œuvre et la vie de René Girard, et par les archives qu’ils nous ont confiées afin qu’elles puissent rejoindre le fonds Girard. Je remercie aussi les institutions qui nous ont accompagnés ou nous accompagnent toujours : outre la BnF, l’ENS et l’association COV&R déjà citées, le Collège des Bernardins, l'Institut Catholique de Paris, l'École nationale des Chartes, le Centre Pompidou, le Théâtre du Châtelet, le Centre Sèvres, le Musée du Quai Branly et les universités de Cambridge, Innsbruck et Stanford.

 

Notre association a pu tenir le cap du centenaire de René Girard. Elle continue plus que jamais ses activités. Nous ne manquerons pas de vous en tenir régulièrement informés.

 

En vous renouvelant tous mes vœux pour cette année 2024, je vous dis à toutes et à tous mes plus vives amitiés,

 

 

Benoît Chantre

Président de l’ARM

 

 

 

 

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